Fin-aout début Septembre, j’ai eu l’occasion de participer à 2 chantiers organisés par l’association Mountain Wilderness pour nettoyer la montagne de ses barbelés et autres installations militaires datant de la seconde guerre mondiale. Depuis plus de 15 ans, Mountain Wilderness s’est en effet lancé dans un travail de fourmis, à savoir nettoyer la montagne des « installations obsolètes » : barbelés, pylônes d’anciennes remontées mécaniques, câbles,… autant d’éléments qui en plus de gacher le paysage peuvent être gênant pour la faune comme pour les touristes sur le terrain.
Le premier chantier se passait au-dessus de la station d’Isola 2000. Les barbelés étaient plus ou moins accrochés dans la terre, les cailloux ou les génévriers ce qui compliquait parfois notre travail. Parmi la cinquantaine de bénévoles présents, un groupe de l’association Point d’Eau (aidant des sans-abris à Grenoble) était venu nous prêter main forte.
Le second chantier auquel j’ai participé se déroulait aux alentours du col du Granon à proximité de Briançon. Pour changer (d’approche) j’ai rejoint Bourg d’Oisans en bus, avant d’enfourcher mon vélo et de passer le col du Lautaret. Le final fut l’occasion de profiter d’une jolie montée avec des pourcentages compris entre 8 et 12% ! * Nous étions hébergés dans les casernes militaires (hébergement sommaire mais pratique). Une quantité et une densité impressionnante de barbelés se trouvait autour du col. Des gros câbles (d’un téléphérique militaire jamais terminé) ont dû être découpés. Cette fois, ce sont des migrants qui se sont joints à nous pour retirer les barbelés de l’ancienne frontière… un petit symbole quand on sait que malgré la fin des frontières physiques entre l’Italie et la France, la circulation n’est pas libre pour tous le monde et que les migrants sont rarement bien accueillis par les autorités françaises… En tout cas, c’était très plaisant de faire ça avec eux.
Le dernier jour avait lieu l’héliportage des charges de barbelés que nous ne pouvions pas évacuer en 4×4 ou à cheval… C’est toujours impressionnant de voir la vitesse où les hélicos arrivent et repartent avec les cocons de métal pour être déposés sur le parking du col. Enfin, une charge récalcitrante de plus d’une tonne ne voulait pas s’envoler et nous avons donc dû la délester un peu.
En 1 semaine, ce sont plus de 28 tonnes de barbelés et d’aménagements abandonnés qui ont disparus des montagnes pour le plaisir des chamois comme des randonneurs. D’ailleurs, le col du Granon est un spot magnifique, avec sa vue sur les sommets et glaciers des Ecrins.
Il ne me restait plus qu’à retourner en plaine grenobloise, avec pour changer, une montée jusqu’au col du Galibier et une resdescente sur la Maurienne, où m’attendait le train TER.
*au 2ème plateau c’était dur… oui, petit problème de chaîne trop longue !
Mercantour : au-dessus d’Isola 2000
Cerces : Autour du col du Granon
En savoir plus :
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