Traverser la vallée de Chamonix sans voir une seule remontée mécanique !
Fin septembre, j’ai réalisé une randonnée pour relier Sallanches à Vallorcine.
Au cours de 4 jours de montagne, je ne verrai pas un seul téléphérique, pas une seule remontée mécanique tout en étant si proche pourtant de ce Mont Blanc tant aménagé. Voici mon récit de cette belle aventure dominée par la wilderness au cœur de plusieurs réserves naturelles.
Jour 1 : Parti de Lyon en train TER, j’arrive tardivement à Sallanches le vendredi soir pour démarrer ce projet en solitaire.
J’effectue de nuit le long et raide sentier en forêt en direction du refuge de Varan sous les hululements d’une chouette ; chaque virage est numéroté, sans doute pour se donner du courage ? J’installe finalement mon hamac en bordure de forêt et part vite rêver sous les étoiles.
Jour 2 :
Le soleil matinal illumine les rochers alentours. Je file au chalet de Varan où je croise la gardienne. Plus haut, au col de Barmerousse, je suis accueilli par les bouquetins qui s’amusent bien dans de splendides lapiazs s ‘étalant à perte de vue. Depuis ce lieu, la vue sur le Mont Blanc est toujours aussi magnifique. Je ne résiste pas à m’amuser comme eux sur les dalles calcaires pour rejoindre ensuite un sentier balisé par des points rouges. Après quelques passages un peu exposés mais sans réelles difficultés, j’arrive pour mon premier déjeuner au Désert de Platé.
Un col, un second déjeuner et un vallon m’amène au Sales où c’est la foule de randonneurs des grands jours. Il me reste à avaler le plateau d’Anterne par son collet et ses jolis pylônes électriques (d’où l’on peut voir le mont blanc, mais pas cette fois !) et j’arrive enfin au refuge d’Anterne où je pose le bivouac à côté de la rivière, toujours en admiration devant cette imposante falaise des Fiz.
Jour 3 :
La montée au col d’Anterne m’offre à nouveau une bien belle vue sur le Mont Blanc. Je profite de cette pause pour faire sécher mon duvet car la nuit était humide…
C’est après Moëde d’Anterne que l’aventure s’invite, puisque je choisis, sur les conseils d’un randonneur, un sentier non balisé pour aller vers le col de Salenton; le parcours est sauvage, le sentier pas toujours bien tracé et parfois érodé… de quoi me mettre en appétit avant de parvenir au col.
Je lorgne sur le sommet du Buet, mais vu le ciel couvert, l’ascension, ça sera pour la prochaine fois. Je rejoins donc directement le refuge de la Pierre à Bérard pour déguster le dessert : une glace artisanale à la fraise. Ce refuge a l’originalité d’avoir été construit adossé sur un gros rocher charrié par le glacier.
Je finis l’après-midi par une sieste ensoleillée bien méritée.
A l’heure du bivouac, un bouquetin peu craintif vient brouter son herbe et me voir à moins de 3 mètres… il faut dire que nous sommes à nouveau dans une réserve naturelle.
Encore une nuit avec plein d’étoiles qui filent devant mes yeux.
Jour 4 :
C’est mon jour de retour, mais comme j’ai un peu de temps, j’en profite pour monter vers le col de Bérard (hors sentier) avec une vue sympa sur les aiguilles, ce qu’il reste des glaciers et une partie du Mont Blanc. J’entame le pique-nique avant de descendre sur le village du Buet.
Ce jour là, pas de train pour moi, je fais donc du stop, pris rapidement par un anglais (bizarrement!) avec deux autres voyageurs venus d’Israel.
Depuis Cham, je prends un car SNCF pour Bellegarde mais ça ne sera pas très rapide, arrivée tardive à Lyon 6 heures plus tard !
Bref, de la mobilité douce très douce !
Accès en transport en commun depuis Lyon ou Grenoble:
L’accès à Sallanches se fait en train TER.
Pour le retour, prendre le train TER ou car direction Chamonix et St Gervais le Fayet ; le stop pourra être utile pour aller à Chamonix en heure creuse